d'Iphigénie Colembole,
Correspondante locale de la Gazette
pour la C.D.C. Val-et-Hauts de Braire
LOUVREAU :
« En passant près des épinettes, Marie-Gabilette a perdu sa houlette... » chante Léna en revenant de l’école. Prière à qui retrouvera la houlette de se faire connaître en mairie. Merci !
BÉROUIN :
Appuyée sur sa canne, Josette Lepentu, arrivant sur la place du Marché, a été très surprise de constater que l’agence du Crédit agricole était transférée au chef-lieu d‘arrondissement.
« Et comment, je vais encaisser mon chèque, moi... » l’aurait-on entendu marmonner alors qu’elle tournait les talons.
PUSSARD :
Mardi soir, en fermant ses volets, à la tombée de la nuit, Marcel Maillard s’est étonné qu’une voiture soit stationnée devant le numéro 6 de sa rue.
Mercredi, à 6 h 28, le retraité, constatant que l’emplacement était désert, a remis à plus tard sa décision de porter plainte à la gendarmerie. Il avisera des suites à donner à cette affaire après avoir entendu les conseils de la boulangère.
OUBLIEUX :
« Vandalisme, vandalisme ! » l’adjointe à la culture d’Oublieux ne décolère pas. Le lavoir municipal, dont la peinture des murs intérieurs avait été refaite à neuf, par le club les Cheveux blancs, au printemps de l’année dernière, a été recouverte de dessins du plus mauvais goût. Toutefois, la scène du crime ayant été bâchée, il n’a pas été possible à votre correspondante locale de mesurer l’étendue des dégâts. Une trousse d’écolier avec des crayons de couleur a été trouvée sur place. Le garde-champêtre mène l’enquête. Nous vous en dirons plus quand les délinquants auront été identifiés.
À suivre...
SAINT-VILAIN :
Parce qu’une oie s’est échappée de l’enclos où les volailles étaient enfermées, madame Augustine Stockfish n’a plus désormais que six oies alors que la veille encore elle en avait sept.
BOUC-EN-SAUCE :
C’est reparti ! comme chaque automne, entre fin octobre et début décembre, les feuilles des tilleuls de la place de l’église, emportées par le vent monotone, s’amoncellent dans les caniveaux circonvoisins.
Le comité de retraités et de rentiers chargé de contrôler l’efficacité et la minutie du travail de l’employé municipal affecté au balayage recrute des volontaires. Se renseigner auprès du buraliste.
MOUCHETROT :
L’arbre centenaire qui menaçait de s’effondrer au carrefour de la Piquetière a été abattu, jeudi matin, par monsieur Jean-Jacques Droidessus, assisté pour l’occasion par deux des employés de la communauté de communes Val-et-Hauts de Braire. Le vénérable ancêtre, un poirier haut de près de onze mètres, est tombé dans le champ de monsieur le maire sans occasionner de dégâts. Petite surprise néanmoins, le tronc était creux. « On pourrait y mettre le bras... » a déclaré Jean-Jacques et, pour prouver ses dires, il l’a fait ! Monsieur le maire a d’ailleurs pris une photo qu’on pourra admirer dans l’édition de l’année prochaine du bulletin intercommunal.
BOIS-DORMANT :
Madame Yves de Seein-Tonnerre, la doctoresse de Bois-Dormant informe sa patientèle qu’à compter du soir du 31 mars prochain, elle cessera d’exercer ses activités. En effet, à quatre-vingt-deux ans, notre médecin entend profiter d’une retraite qu’elle estime méritée. Son fils, Marie-Pierre de Seein-Tonnerre, longtemps pressenti pour la remplacer, a finalement renoncé, plongeant la population dans le désarroi. Le maire de Bois-Dormant, monsieur Dominique Jeanne, a osé un jeu de mot que personne n’a eu le cœur de relever : « On ne sait plus à quel saint se vouer ! »
ROQUETIN-sur-BRAIRE :
Samedi soir, en sortant de la séance de 21 h 00 du cinéma Les Feux de la Rampe, qui donnait Le Cuirassé Potemkine mademoiselle Amandine Dupin s’est aperçue qu’elle avait oublié son téléphone portable sur un siège. Elle est retournée à l’intérieur de la salle et a retrouvé l‘objet en question. À son père qui s’impatientait dans la voiture et qui lui demandait ce qu’elle « fichait » (sic !) elle a répondu : « J’avais oublié mon téléphone à l’intérieur. » Le papa aurait lâché : « Ah bon ! »
BIQUENOTRE-sur-BRAIRE :
Samedi, en descendant du train de Paris de 7 h 17, monsieur Joachim Joachim fils a failli se donner une entorse à la cheville. Heureusement, plus de peur que de mal !
SAXIFRAGE-les-HOUX :
Monsieur le curé, l’abbé Rimbaud, tient à préciser qu’il n’officiera plus dans l’église Saint-Vermichel tant que la toiture emportée par la tempête d’août n’aura pas été réparée : « Au moment de l'élévation, un arbre, par-dessus le toit, berce sa palme, c'est trop... »
Madame la maire, Pauline Verlaine, a assuré que la sous-préfète de Pussard avait déposé une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle en haut-lieu : « Comprenez, l'eau verte pénètre la coque de sapin [de la charpente], et je ne vous parle pas des taches de vins bleus ou des vomissures... » comme dit madame Verlaine qui a le sens de la métaphore.
LES GUEULINS :
Sur le parking du supermarché des Gueulins, une dispute a éclaté dimanche matin, entre deux clients dont l’un avait bousculé le chariot à provisions de l’autre. Heureusement la pluie s’est mise à tomber violemment faisant cesser l‘escarmouche.
SAINT-VILAIN :
Mercredi, le préposé à la distribution, monsieur Amédée Tampon, a trouvé une lettre non affranchie en relevant la boîte jaune du hameau des Pigasseries. Le destinataire lui étant inconnu et l'expéditeur n'ayant, hélas, pas mentionné son nom (ni son adresse) Amédée a déclaré : « C'est ballot, si j'avais su qui avait écrit cette lettre, je lui aurais signalé son oubli ! »
LOUVREAU :
Droit de réponse.
La jeune Léna tient à faire savoir que ce n'est pas elle qui a perdu sa houlette, d'ailleurs dit-elle : « J'sais même pas c'que c'est une houlette, c'est Marie-Gabilette qui l'a perdue, pas moi ! »
Inutile donc de venir ennuyer la secrétaire de mairie de Louvreau avec cette histoire.
En revanche, ajoute la jeune écolière, « j'ai perdu ma trousse avec mes crayons de couleur, si quelqu'un l'avait trouvée, ça m'arrangerait bien, ils étaient tout neufs. J'voudrais pas être grondée par la maîtresse. »