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La poule pond
30 juin 2019

Bar à abeilles

Ai vu des abeilles boire. La surface de ce pot de fleurs (pourquoi celui-ci quand tant d’autres l’entourent ? je suppose que  la technique éprouvée de communication entre ces petites bêtes marche autant pour les sources de nectar que pour signaler un point d’eau sympa) grouillait d’insectes affairés à pomper le liquide. À côté, rien. Seulement ce pot. Et une noria d’abeilles, un pont aérien au service d’une cause animale (pas trouvé l’équivalent de l’adjectif « humanitaire » appliqué à la gent animale).


Au début, ai cru que les algues à la surface du substrat étaient la cause de cette frénésie. Mais du pollen d’algues ? Inconnu au bataillon. Ai longuement observé, elles buvaient.

Cela me pose plein de questions.

1/Pourquoi ai-je attendu tant d’années pour relever le phénomène ? Car enfin, ma vue ne s’est pas améliorée au fil des ans, c’est plutôt le contraire. Le fait est néanmoins là : les abeilles boivent. (Dans un blog qui se nomme Lapoulepond, lire « les abeilles boivent » ne devrait surprendre personne !)

2/ Pourquoi des algues à la surface des pots de fleurs susnommés ? Là, je sais, pas de souci. Algues il y aura tant qu’humidité sera.
Voilà.

Oui,  « plein de questions » et je n’en rapporte que deux ! J’aurais pu me dispenser de l’adverbe « plein ». Et tant qu’à faire, me dispenser également de la deuxième question, vu que ce n’en est pas vraiment une.

Cela me pose une question. Et peut-être même pas une question, juste un étonnement. Ça alors, les abeilles boivent ! Les guêpes et les frelons, je savais, on les piège au vin blanc et au sirop de fraises. Les mouches on les attire avec du vinaigre. Non ? Je fais comme si. Les hirondelles boivent en rasant la surface de l’eau en plein vol. Les hirondelles ne sont pas des insectes. Laissons-les hors de cette histoire.


Mais les abeilles !


Et foin de canicule, j’ai observé le phénomène la semaine passée ! Je me demande combien de temps je vais devoir attendre pour voir une abeille faire pipi. Il ne me reste plus beaucoup de temps, enfin moins que je n’en ai mis pour découvrir qu’elles épanchaient leur soif en pompant l’eau de mon pot de fleurs (ou de tout autre endroit d'ailleurs).
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29 juin 2019

Bram Stoker

 May 5. Jonathan Harker’s Journal.


“I am all in a sea of wonders. I doubt; I fear; I think strange things, which I dare not confess to my own soul.” 

28 juin 2019

Mort d'un jardinier

 

Mon gendre (il écrit bien « mon beau-père », je peux écrire « mon gendre ») m’offre un livre de Lucien Suel, paru aux éditions de la Table Ronde en 2008. Mort d’un jardinier.

Au début des années 70, dans un magazine spécialisé, une publicité pour un appareil photo reflex que l’agence qui l’avait conçue proposait de laisser négligemment traîner sur  une table basse ou un bureau afin que le message, même pas subliminal, opère affichait ce slogan :

« J’ai très envie d’un Minolta SRT 101 »

Humour.

Hervé m’offre un livre de Lucien Suel : Mort d’un jardinier.

Cent soixante pages, vingt-trois chapitres et vingt-quatre phrases. Si, si, vingt-quatre ! Le chapitre vingt-trois compte deux phrases. L’auteur a dérogé à son parti pris, ou une faiblesse ; il a posé un point en cours de chapitre. « ... ton âme se sépare de ton corps, tu es mort.  Ad plures ire, tu as rejoint le plus grand nombre, tu es mort, le rouge-gorge s‘envole, se pose sur le sureau, son chant liquide... »
Des majuscules ? Oui ! En pagaille ; l’auteur convoque tout son passé, sa famille, ses amis, ses héros, ses  auteurs préférés.

Vingt-trois chapitres, vingt-quatre phrases ; l’action (si on veut nommer cela ainsi) se déroule en  vingt-quatre secondes peut-être ? mais tu mets deux heures (plus si tu poses l’ouvrage après avoir corné une page) à arriver au bout de ces vingt-quatre secondes. Je dis vingt-quatre, c’est ma vision, j’ai peut-être lu trop vite, ou trop lentement..

Toute une vie qui défile.
Mort d’un jardinier, mais le livre sonne comme Vie d’un jardinier. Finalement deux heures pour une vie, c’est court, on ne fait que l’effleurer (d'un léger coup de râteau ?).

27 juin 2019

Mais pas que...

Parfois, en écrivant, j’ai la sensation très nette que le mot que je viens de poser sur la feuille (ou sur l’écran), sans qu’il soit nécessairement rare, n’appartient pas à mon vocabulaire. Un mot dont je connais le sens, que j’ai lu de nombreuses fois, peut-être prononcé... mais jamais écrit.

Ce serait le cas de foucade, vanity-case ou sédatif. Je peux me tromper et quelqu’un me montrera du doigt un texte vieux de douze ans ou moins contenant l’un de ces mots (les 3 dans le même, ce serait fort).

Hier, ou avant-hier, ou voici quelques jours, je lisais le compte rendu d’un entretien entre Julie Rambal, journaliste pour letemps.ch et Michel Serres. Une autre sensation, voisine de celle que je viens d’évoquer,  s’est imposée à moi : Je n’ai jamais encore écrit le mot « apothéose ». On dirait la même sensation, mais non, là, je n'avais pas encore écrit le mot.

Apothéose !
C’est que Michel Serres en donnait une illustration qu’il faisait remonter aux origines de la chose qu’elle désigne. Ignorant que j’étais. J’aurais dit : émerveillement, final grandiose, épanouissement sublime, triomphe, voire aurais-je poussé, prenant la voix d'Arletty, en hommage à Queneau et à Zazie sa créature, un trivial « Ah ben ça, c’est l’apothéose ! » pour dire « C’est l’bouquet ! »

Michel Serres évoquait Johnny Hallyday, comparait sa cérémonie funèbre (enfin celle qu'on a voulu lui donner) à celle de la déification d’un empereur romain, ou d’un héros du peuple, après sa mort. Théo, j’aurais pu trouver tout seul. À ce sujet, Michel Serres livrait sa pensée : «... les foules continuent à produire du polythéisme. » Polythéisme, un autre mot que je viens d’écrire pour la première fois (si je veux bien excepter mes années de collège et de lycée).

La transformation d’un homme en dieu (sans majuscule à dieu).

À bien réfléchir, je n’avais jamais, non plus, écrit Michel Serres, lequel Michel ne parlait pas que de Johnny ; il évoquait également la nécessité de changer de culotte tous les jours.
Michel Serres ?
Oui, Michel ! et d’aspirine, de biochimie, de Voltaire, d’Ésope, des Cathares,  de « balance ton porc » et des institutrices qui croient que les vaches n’ont pas de cornes parce que ce sont des femelles, mais pas que... (enfin, « mais pas que... » c’était pour dire que cette expression,  « grammaticalement incorrecte » il la trouvait très drôle.)
24 juin 2019

3e auteure en résidence, Michèle : « Le hêtre »

hêtre

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20 juin 2019

Second auteur en résidence : Al*** avec Histoire de musée

résidence al

19 juin 2019

Le néflier

 

Enfant, tu ne sais pas, les choses arrivent, elles n'ont ni origine ni destinée. Elles arrivent. Elles cessent.
Les nèfles ? Tu n'en sais rien. Rien.

Un matin, ton grand-père te demande de le suivre dans le jardin du voisin qui a besoin qu'on l'aide à réparer le grillage des poules. Tu le suis. Ça ou faire peur aux grenouilles dans la mare.
Et là, ton grand-père, mais ça peut également être le voisin, te montre un arbre. Que tu n'avais jamais vu. A huit ans avais-tu d'ailleurs vu un arbre ? On veut dire VU. Non. Des morceaux, des flashs, des instants. Une pièce d'un puzzle aux dimensions de la planète. Mais vu ? Non !
Un néflier ? Et alors ? Ça se mange ? Quoi, l'arbre ? Non, les fruits qui pèsent au bout des branches, sotte fille. Goûte ! On ne dira rien à ta grand-mère.
Si on ne dit rien à Mémé, alors les nèfles ont déjà un peu du goût de l'interdit. Tu cueilles un fruit. Tu mords dedans. Tout de suite, tu butes sur un noyau, ou un pépin, tu ne sais pas. C'est gros, tu optes pour le noyau. Ça goûte la pomme verte. Ou la poire verte. Tu recraches. On peut, Mémé n'est pas là. Une poule s'empare du morceau. Elle a l'air d'aimer. Les nèfles, c'est bon pour les poules. C'est déjà ça.

En retendant le grillage, ton grand-père t'explique qu'il faut attendre novembre pour qu'elles soient blettes. Le gel doit leur passer dessus. Novembre, c'est loin. Les vacances seront terminées. Tu oublies.
 
Deux ans plus tard, ou trois, on ne sait pas, personne n'a compté. On dira trois. C'est comme ça. Odette fait comme elle veut. Trois ans plus tard, tu es là pour le 11 Novembre. Tu te souviens des nèfles. La mémoire que ça a un enfant ! Tu prends un panier et tu retournes au poulailler. Qui dira la mémoire des poules ? Les poules ne te reconnaissent pas. Ou alors ce ne sont plus les mêmes. Tu ne sais pas, quand tu es un enfant. Une poule, c'est une poule. Tu remplis ton panier. Tu jettes une poignée de nèfles aux poules ; elles accourent. Si ce sont des nouvelles, alors toutes les poules aiment aussi les nèfles.

Ta grand-mère est contente, c'est pas ton grand-père qui aurait l'idée de lui en cueillir. Elle tâte. Elle choisit les fruits blets, C'est bon ! Ça lui rappelle son enfance. Elle recrache les noyaux. Combien il y en a ?
Tiens, ma puce, goûte celle-là ! Si c'est Mémé qui demande, tu prends le fruit et tu le portes à tes lèvres. Tu fais comme si tu n'avais pas senti l'odeur sûre, tu goûtes. Alors là, Mémé, je suis désolée mais il faut que je crache. Grand-père rigole. Tu bois un verre d'eau et tu sors pour voir si les grenouilles de la mare sont encore à se dorer sur la berge. Et tu oublies.

Enfin, tu oublies jusqu'au jour où, devenue grande, tu ouvres une encyclopédie. Mais bon, ça, ouvrir une encyclopédie tout le monde sait faire. Tu arrêtes là ton récit. Tu espères juste que tu n'as pas écrit tout ça pour … des nèfles, quoi !

 

18 juin 2019

Citation (3)

Un album jeunesse d'Anne Lauricella-Izou, Le Secret de l'Oranger

« Ali et Nourou se murmurent longuement

Les mots qui font d'eux des amants. »

17 juin 2019

Chroniques de derrière les fagots

d'Iphigénie Colembole,
Correspondante locale de la Gazette
pour la C.D.C. Val-et-Hauts de Braire

LOUVREAU :
 « En passant près des épinettes, Marie-Gabilette a perdu sa houlette... » chante Léna en revenant de l’école. Prière à qui retrouvera la houlette de se faire connaître en mairie. Merci !
 
BÉROUIN :
Appuyée sur sa canne, Josette Lepentu, arrivant sur la place du Marché, a été très surprise de constater que l’agence du Crédit agricole était transférée au chef-lieu d‘arrondissement.
« Et comment, je vais encaisser mon chèque, moi... » l’aurait-on entendu marmonner alors qu’elle tournait les talons.
 
PUSSARD :
Mardi soir, en fermant ses volets, à la tombée de la nuit, Marcel Maillard s’est étonné qu’une voiture soit stationnée devant le numéro 6 de sa rue.
Mercredi, à 6 h 28, le retraité, constatant que l’emplacement était désert, a remis à plus tard sa décision de porter plainte à la gendarmerie. Il avisera des suites à donner à cette affaire après avoir entendu les conseils de la boulangère.
 
OUBLIEUX :
« Vandalisme, vandalisme ! » l’adjointe à la culture d’Oublieux ne décolère pas. Le lavoir municipal, dont la peinture des murs intérieurs avait été refaite à neuf, par le club les Cheveux blancs, au printemps de l’année dernière, a été recouverte de dessins du plus mauvais goût. Toutefois, la scène du crime ayant été bâchée, il n’a pas été possible à votre correspondante locale de mesurer l’étendue des dégâts. Une trousse d’écolier avec des crayons de couleur a été trouvée sur place. Le garde-champêtre mène l’enquête. Nous vous en dirons plus quand les délinquants auront été identifiés.
À suivre...
 
SAINT-VILAIN :
Parce qu’une oie s’est échappée de l’enclos où les volailles étaient enfermées, madame Augustine Stockfish n’a plus désormais que six oies alors que la veille encore elle en avait sept.
 
BOUC-EN-SAUCE :
C’est reparti ! comme chaque automne, entre fin octobre et début décembre, les feuilles des tilleuls de la place de l’église, emportées par le vent monotone, s’amoncellent dans les caniveaux circonvoisins.
Le comité de retraités et de rentiers chargé de contrôler l’efficacité et la minutie du travail de l’employé municipal affecté au balayage recrute des volontaires. Se renseigner auprès du buraliste.
 
MOUCHETROT :
 L’arbre centenaire qui menaçait de s’effondrer au carrefour de la Piquetière a été abattu, jeudi matin, par monsieur Jean-Jacques Droidessus, assisté pour l’occasion par deux des employés de la communauté de communes Val-et-Hauts de Braire. Le vénérable ancêtre, un poirier haut de près de onze mètres, est tombé dans le champ de monsieur le maire sans occasionner de dégâts. Petite surprise néanmoins, le tronc était creux. « On pourrait y mettre le bras... » a déclaré Jean-Jacques et, pour prouver ses dires, il l’a fait ! Monsieur le maire a d’ailleurs pris une photo qu’on pourra admirer dans l’édition de l’année prochaine du bulletin intercommunal.
 
 
BOIS-DORMANT :
Madame Yves de Seein-Tonnerre, la doctoresse de Bois-Dormant informe sa patientèle qu’à compter du soir du 31 mars prochain, elle cessera d’exercer ses activités. En effet, à quatre-vingt-deux ans, notre médecin entend profiter d’une retraite qu’elle estime méritée. Son fils, Marie-Pierre de Seein-Tonnerre, longtemps pressenti pour la remplacer, a finalement renoncé, plongeant la population dans le désarroi. Le maire de Bois-Dormant, monsieur Dominique Jeanne, a osé un jeu de mot que personne n’a eu le cœur de relever : « On ne sait plus à quel saint se vouer ! »
 
ROQUETIN-sur-BRAIRE :
Samedi soir, en sortant de la séance de 21 h 00 du cinéma Les Feux de la Rampe, qui donnait Le Cuirassé Potemkine mademoiselle Amandine Dupin s’est aperçue qu’elle avait oublié son téléphone portable sur un siège. Elle est retournée à l’intérieur de la salle et a retrouvé l‘objet en question. À son père qui s’impatientait dans la voiture et qui lui demandait ce qu’elle « fichait » (sic !) elle a répondu : « J’avais oublié mon téléphone à l’intérieur. » Le papa aurait lâché : « Ah bon ! »
 
BIQUENOTRE-sur-BRAIRE :
Samedi, en descendant du train de Paris de 7 h 17, monsieur Joachim Joachim fils a failli se donner une entorse à la cheville. Heureusement, plus de peur que de mal !
 
SAXIFRAGE-les-HOUX :
Monsieur le curé, l’abbé Rimbaud, tient à préciser qu’il n’officiera plus dans l’église Saint-Vermichel tant que la toiture emportée par la tempête d’août n’aura pas été réparée : « Au moment de l'élévation, un arbre, par-dessus le toit, berce sa palme, c'est trop... »
Madame la maire, Pauline Verlaine, a assuré que la sous-préfète de Pussard avait déposé une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle en haut-lieu : « Comprenez, l'eau verte pénètre la coque de sapin [de la charpente], et je ne vous parle pas des taches de vins bleus ou des vomissures... » comme dit madame Verlaine qui a le sens de la métaphore.
 
LES GUEULINS :
Sur le parking du supermarché des Gueulins, une dispute a éclaté dimanche matin, entre deux clients dont l’un avait bousculé le chariot à provisions de l’autre. Heureusement la pluie s’est mise à tomber violemment faisant cesser l‘escarmouche.
 
SAINT-VILAIN :
Mercredi, le préposé à la distribution, monsieur Amédée Tampon, a trouvé une lettre non affranchie en relevant la boîte jaune du hameau des Pigasseries. Le destinataire lui étant inconnu et l'expéditeur n'ayant, hélas, pas mentionné son nom (ni son adresse) Amédée a déclaré : « C'est ballot, si j'avais su qui avait écrit cette lettre, je lui aurais signalé son oubli ! »
 
LOUVREAU :
Droit de réponse.
 
La jeune Léna tient à faire savoir que ce n'est pas elle qui a perdu sa houlette, d'ailleurs dit-elle : « J'sais même pas c'que c'est une houlette, c'est Marie-Gabilette qui l'a perdue, pas moi ! »
Inutile donc de venir ennuyer la secrétaire de mairie de Louvreau avec cette histoire.
En revanche, ajoute la jeune écolière, « j'ai perdu ma trousse avec mes crayons de couleur, si quelqu'un l'avait trouvée, ça m'arrangerait bien, ils étaient tout neufs. J'voudrais pas être grondée par la maîtresse. »

 

14 juin 2019

CRAC !

Crac !

— Chérie, une marche de l'escalier craque. C'est la troisième fois en deux jours.

— Laquelle ? je n'ai rien remarqué !

Elle en a de bonnes, Michèle, comment veut-elle que je sache ? Une marche craque. Je ne lui ai pas dit qu'elle craquait sous mon poids. Elle craque toute seule ! Mon bureau est sur le palier, précisément en haut de l'escalier. CRAC ! Tiens ! encore ; ça fait quatre fois que je l'entends. Sans bouger de ma chaise.

— Non, rien,  chérie, j'ai dû rêver !

— Bon, d'accord !

Michèle se satisfait vite, je trouve. J'ai préféré botter en touche. On ne sait jamais vers quoi on embarque quand on veut expliquer un phénomène irrationnel. Une marche craque sans que quiconque y pose le pied. C'est un fait irréfutable. J'en suis témoin. (Bon, ok, c'est là le point faible de mon argumentaire.)

Un esprit pragmatique comme celui de Michèle va argüer que l'escalier est centenaire... que mes acouphènes ceci... mon tympan cela... mon hippocampe couci... mon lobe temporal couça...

Néanmoins, une marche craque.

CRAC ! 

Et de cinq !

 

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